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Dix Mille Tours Le Castellet 2020 Yann SEITE - 25/26 Juillet 2020

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Les Dix Mille Tours sont désormais une référence bien établie dans le monde de la compétition historique. Mais cette année est particulière, crise persistante du Covid oblige. D'abord prévu en Avril, l'évènement a eu lieu les 25 et 26 Juillet 2020, avec un accès public (gratuit) certes limité à une tribune, mais qui est à saluer !

Coté participants, comme il fut réconfortant de voir plus de 350 voitures en piste, parfois aux mains de pilotes célèbres... Sous le chaud soleil Provençal !

Voici ma sélection photo de cette 11e édition des 10000 Tours, qui a tenu ses promesses dans un contexte difficile.

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u détour d'un stand, le mythe absolu ! Comme beaucoup de bolides à l'époque, l'histoire de 917-043 est tourmentée.
Après la 2e place au Mans 1970, elle est accidentée par Siffert en essais à Hockenheim. Dixit son actuel propriétaire Brésilien, le châssis est stocké à l'usine Porsche; les pièces rescapées sont recyclées, y compris la plaque de châssis, fixée sur le châssis de réserve 044 (*) ! Cette '044-043' est engagée au Mans 71.
Fin 1971, le changement de réglementation sonne le glas pour la 917 en Championnat du Monde. Vasek Polak rachète le châssis stocké, et récupére sa plaque d'origine sur '044-043'... C'est ainsi que 043 ressuscite aujourd'hui en piste, après un passage par le salon Rétromobile 2020.

Surprise, Gérard Larrousse lui-même en reprenait le volant 50 ans après, avec une jubilation non feinte !

(*) : Comment justifier les fréquentes 'valses' de plaques de châssis : formalités douanières simplifiées pour un châssis déjà enregistré ? Autres raisons ? A creuser...

Porsche 917 LH (chassis 043)

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ncore un nom illustre : Marco Werner, 3 fois vainqueur au Mans (entre autres), pilotait cette 935 K3 aux célèbres couleurs Interscope. Un beau monstre, qui exhibe ses turbos sous son aileron monumental.

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a 934/5 est une hybride, qui mixe le châssis et le moteur de la 934 avec les roues et l'aileron arrière de la 935.

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ans la généalogie Porsche, la 911 RSR précède la 934. Cet exemplaire a été livré neuf au principal préparateur Porsche Français de l'époque, Meznarie. Il a été engagé au Tour Auto (1975/76/78) ainsi qu'au Giro d'Italia 1976.

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a Porsche 962 (962-155) du Obermaier Racing arbore le logo et le dessin du circuit des 24 Heures du Mans.
En 1993, cette livrée fut à l'origine d'un conflit entre le team et l'ACO, qui lui refusa le droit de concourir sous ses couleurs, malgré une honorable 9e place aux essais.
Curieusement (quand on connait l'inflexibilité de l'ACO), l'organisateur finissait par céder, et cette 962 franchissait la ligne d'arrivée en 7e position, avec le titre très officieux de première Porsche.

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ne autre 962, version modifiée par Kremer. C'est le châssis carbone Thomson CK6-08/03, qui a couru 3 fois les 24h du Mans en 1991, 1992, 1993, prenant respectivement les 9e, 7e et 12e places.

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62-170 est une habituée des meetings historiques, à défaut d'avoir un palmarès (elle n'a jamais été alignée en course). C'est l'un des derniers châssis livrés par l'usine Porsche, au Team Japonais Trust Racing. Dans un clair obscur matinal, elle est ici surprise au bout de la ligne droite des stands.

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es deux éternelles rivales Porsche et Ferrari ont leur blason en commun : le cheval cabré !
La raison d'être de la 512 BB/LM était, comme souvent, de contrer Porsche, et son hégémonique 935. La 512 ne remplira pas cet objectif (sauf au Mans 1981), la faute à un freinage moins performant, au centre de gravité haut perché de son ensemble moteur-boîte, qui se montraient de surcroît moins fiables que ceux de la Porsche.

26685 sort de restauration et arbore la livrée '3M' conforme à l'origine. Elle fut engagée naguère par l'équipe JMS Racing-Pozzi à Daytona en 1979 (avec le rallyman Jean-Claude Andruet) et au Mans 1979 & 1980.

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'est dans la série 'Endurance Racing Legends' que l'on trouve les anciennes... Les plus récentes :

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l'inverse, le plateau du 'Greatest Trophy' permet d'admirer les classiques Italiennes des années 60, comme ces sculpturales Ferrari 250 et Bizzarrini 5300 :

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itales', suite, avec cette Osella qui a participé en 1977 à la 86e et ultime édition de la mythique Targa Florio. Un accident impliquant des spectateurs mit fin à cette course qui avait connu son apogée lorsqu'elle était inscrite au Championnat du Monde des Constructeurs.
Les bolides du Mans (Porsche 908, Ferrari 512, ...) avalaient alors les 72 km de routes de montagnes Siciliennes à près de 130 km/h de moyenne... 'Délicieusement fou', tel était l'expression employée par Jacky Ickx !

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aguar ! Les 10000 Tours accueillent toujours des modèles emblématiques de la marque de Coventry. La XJR9 J12-C-188, 3e aux 24h de Daytona 1988 (Cheever / Watson / Dumfries), nous gratifie de la sonorité extatique du V12 7l !

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u V12, au V8 hérité de la F1 : Jaguar entre tradition et innovation. Cette XJR14 due à Ross Brawn (1 des 3 produites) a un historique plus prestigieux que celle vue l'an passé, basée sur un châssis de rechange.
En 1991, Martin Brundle et Derek Warwick remportèrent 3 poles et la victoire à Monza. En 1992, elle traversa l'Atlantique et fut engagée en IMSA.

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as moins de 16 Type E participaient au plateau Sixties Endurance. Les empoignades au sein du peloton de 64 voitures sont intenses, en particulier entre les AC Cobra et les Jaguar Type E... Serpents contre félins !

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a livrée 'art car' de cette Aston Martin Vantage de l'écurie JMW est la lauréate d'un concours de design organisé par Dunlop, à l'occasion des 24h du Mans 2010.
Tim Sugden, Rob Bell et Bryce Miller seront malheureusement contraints à l'abandon. Ce châssis 006 est l'une des 10 Vantage GT2 officielles, construites par Prodrive.

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e châssis Aston Martin DBR9/102 fut acquis neuf par un riche Brésilien, Alcides Diniz, avec l'intention de l'engager sous la bannière du Capuava Racing; l'équipage ne manquait pas d'allure (Raul Boesel, Pedro Lamy et Tony Kanaan). Malheureusement, le décès du patron de l'écurie mis fin au projet, et la DBR9 fut revendue sans jamais avoir pris part à une course...
Cet exemplaire a certaines particularités, comme le kit 'forts appuis', un moteur 'spec D' plus puissant (+ 75ch), et un système de changement de vitesses plus rapide.

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es LMP des années 2000 sont déjà des 'anciennes'... Et elles sont bien présentes dans la série Endurance Racing Legends : la 'petite' MG Lola ci-dessous a participé aux 24h du Mans, en 2001, 2002 et 2004.

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'est, à mon avis, le 'Best of show' du meeting !
Béni soit Shaun Lynn, son propriétaire Britannique, pour oser braver la piste et ses aléas avec cette voiture. Au delà des détails techniques et des performances (victoires dans les deux courses du week-end), l'ensemble affiche un design tellement puissant et harmonieux !
En carrière, ce châssis 2003 (le 1er des 5 existants) a fini 4e à Sebring (Smith / Kristensen / Capello), et a signé le meilleur temps de la journée test au Mans. Cette performance annonçait la victoire finale de sa soeur d'écurie (004/5), le rôle de voiture de secours ayant été assigné à 004/1.

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e n'ai toujours pas présenté de voiture Française... Voilà qui est fait avec cette Peugeot 905. A vrai dire, celle-ci n'est pas moins exclusive que la Bentley, mais elle a déjà été vue plusieurs fois au Castellet. On devient scandaleusement blasé quand on assiste régulièrement aux 10000 tours !

Ce châssis est en configuration 'Evo 1Bis' : aileron avant réglable, aileron arrière biplan, tunnels le long du cockpit pour alimenter deux radiateurs latéraux. Autant d'améliorations pour prendre une longueur d'avance sur les rivales Jaguar, Mazda, Toyota et Mercedes, ce qui sera fait avec succès en 1992 et 1993.
EV16 est la lauréate de la 3e place des 24h du Mans 1992 (Alliot / Baldi / Jabouille), et a remporté les courses de Donington et de Magny Cours. Accidentée aux essais des 24h 1993, elle ne prendra pas part à la course.

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ans transition, voitures électriques... Je plaisante bien entendu . Les afficionados des épreuves historiques veulent voir de près des bolides 'vivants', sentir les odeurs de gomme et d'huile brûlée, et avoir les tympans vrillés par les sonorités mécaniques du passé.
A propos de sonorité, les 'big blocks' US ci-dessous n'en manquent pas !

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a Riley & Scott MkIII, créée en 1995, est une voiture simple (châssis tubulaire), acceptant diverses motorisations (Ford, Chevy, Oldsmobile, ...), à la maintenance facile. Tout l'inverse de sa rivale, la Ferrari 333SP.
Simple, mais diablement efficace : elle aura une carrière longue (10 ans) et prolifique aux USA : 48 victoires (dont 3 Daytona et 1 Sebring), 17 championnats équipes, constructeurs ou pilotes... Une 'success story' qui en fait le sport-prototype le plus victorieux des années 90 !
En Europe, avec une concurrence affutée, ce sera une autre histoire. Entre autres tentatives, le châssis 004, après avoir remporté Daytona et Sebring en 1996, fut engagé au Mans par le Doyle Racing pour tenter la passe de 3, sans succès.
Le châssis 006 vu au Castellet a une carrière 100% US; il a apporté sa contribution à la superbe saison 1996 de Doyle Racing : 7 victoires en 10 courses. En 1997, ce même châssis finit 3e à Daytona et à Sebring.

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près l'originale, la copie. La Keiler est un OVNI, basé sur un châssis issu d'un projet Chevron avorté, muni d'une carrosserie fortement inspirée de la Riley & Scott. Elle fut engagée 3 fois à Daytona (1997-98-99) et une fois à Sebring (1997); parmi ses pilotes, Jeff Ward, la légende du motocross US !

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e la Cobra en piste...

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t sur le parking (probablement fausse, mais belle quand même).

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uelle fantastique auto que la Saleen S7R (029R) du team ACEMCO. 3e du championnat Américain ALMS en 2004 (Brabham / Mowlem / Borcheller), sa carrière Européenne ne débutera que 5 ans après.
Cette GT1 peut paraître 'rustique' avec son V8 Ford 7.0 litres, mais sa loooonnngue carrosserie est d'une grande beauté !

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pileptiques, s'abstenir ! Voilà une des 54 BMW M1 Procar construites (châssis 4301076), qui ne passe pas inaperçue...

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a série monotype Procar se produisait en lever de rideau des grands prix de F1 européens, en 1979 et 1980. Elle opposait des pilotes de F1 sélectionnés en fonction de leurs résultats, et des pilotes issus d'autres championnats internationaux (endurance, tourisme).
Les deux lauréats seront Niki Lauda en 1979 et Nelson Piquet en 1980.

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lassic ou... Comics (!) : deux déclinaisons d'un même thème, la BMW 3.0 CSL.

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mpression, soleil couchant...
La Chevron B36 qui émerge du virage de la Sainte Beaume a participé 2 fois aux 24h du Mans (1978 - 11e, 1979 abandon sur accident) pour l'équipe Française ROC. Initialement équipée d'un moteur SIMCA Chrysler, elle a ensuite été vue en course de côte, avec un Cosworth ou un BMW.

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u milieu de toutes ces satisfactions, il y a bien un regret. Voici celle que je n'ai pas eu le temps de photographier en piste : 3 petits tours et... Rideau !

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'est sur ces révélations fracassantes que nous nous quittons (conclusion 'Top Gear Style' ...). Prenez soin de vous, et...

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très bientôt pour de nouvelles aventures !